La qualité de l’air est une préoccupation majeure des Franciliens. Même si les concentrations dans l'air ont diminué ces dix dernières années, cinq polluants sont toujours problématiques sur la région Île-de-France : le dioxyde d’azote, les particules (PM10 et PM2,5), le benzène et l’ozone. En 2016, plus de 1,4 millions de Franciliens sont surexposés à la pollution atmosphérique. Ce sont les Franciliens résidant le long du trafic et dans le cœur de l’agglomération parisienne qui sont les plus exposés. Dans la capitale, cela concerne près d’un Parisien sur deux.

Le trafic routier est la première source de pollution sur la région. Dans le cadre de la journée des transports publics, Airparif a développé cet outil interactif qui permet de sensibiliser chaque Francilien sur la quantité de polluants qu’il émet au cours d’un trajet.
Ce calculateur compare 6 modes de déplacements : voitures, bus, ferrés, 2 roues motorisés, vélo et piéton. Pour les véhicules privés, le calcul s’effectue en fonction du nombre de passagers, de la vignette Crit’AIR et de la motorisation (essence, diesel, électrique ou hybride). Les résultats prennent en compte deux polluants problématiques sur la région, liés au trafic : les oxydes d’azote et les particules PM10. D’autres fonctionnalités pourront être ajoutées dans les versions futures.


Méthodologie :

Émissions des voitures, deux-roues motorisés, bus et cars

Les émissions d’oxydes d’azote des véhicules routiers proviennent de l’échappement et les émissions de particules PM10 proviennent d’une part de l’échappement et d’autre part des phénomènes d’abrasion (pneus, freins et route).
Les facteurs d’émissions sont issus de la méthodologie COPERT 4v11.3 dépendant de plusieurs paramètres :
  • La vitesse de circulation
  • L'année de mise en circulation du véhicule (traduite en classification CRIT'AIR)
  • La part du trajet effectuée avec un moteur froid
  • La motorisation du véhicule (essence, diesel, hybride ou électique)
  • La cylindrée du véhicule
Les émissions kilométriques sont calculées par Airparif à partir des simulations réalisées dans le cadre de l’évaluation de la mise en place d’une Zone de Circulation Restreinte (ZCR) à Paris en tenant compte de l’ensemble de ces paramètres pour l’Île-de-France en 2017.

Concernant la vitesse, la part de moteur froid et la cylindrée des véhicules, les moyennes franciliennes ont été retenues pour calculer les facteurs d’émissions kilométriques. Pour calculer ses émissions personnelles, l’utilisateur doit renseigner le nombre de kilomètre parcourus, la motorisation utilisée et l'année de mise en circulation de son véhicule (classification CRIT’AIR).

Cas particulier des véhicules électriques : Les émissions de particules proviennent de l’abrasion (pneus, freins et route).

Cas particuliers des bus et cars : l’année de mise en circulation des transports en commun n’étant généralement pas connue par les utilisateurs, un facteur d’émissions correspondant au parc roulant moyen de bus et cars en Île-de-France en 2017 est proposé. Afin de rapporter les émissions kilométriques des bus à leur capacité, Airparif a considéré un taux de remplissage de 2/3 d’un bus moyen (12 mètres) soit 60 personnes.

En terme d’affichage, les résultats sont comparés par personne et avec des véhicules individuels privés moyens de Crit’AIR 3.


Émissions des métros, RER, TER, tramways et Transiliens

Les émissions de particules PM10 du transport ferroviaire proviennent des phénomènes d’abrasion des freins, des roues, des rails et des caténaires. Les facteurs d’émissions kilométriques utilisés sont issus du guide OMINEA v2017 du CITEPA.

Afin de rapporter les émissions kilométriques du transport ferroviaire à la capacité de ce moyen de transport, Airparif a considéré une capacité moyenne de 1 200 personnes par train sachant que celles-ci vont d’en moyenne 600 personnes dans un métro parisien à près de 2 600 personnes pour un RER.


Émissions liées à la marche et au vélo

Les émissions de ces deux modes de déplacement sur supposées négligeables par rapport aux autre modes.