Aménager et réinventer nos villes pour mieux respirer

En Île-de-France, en 2019, 500 000 personnes sont toujours exposées à un air au-delà des seuils réglementaires et tous les Franciliens respirent un air ne respectant pas les recommandations de l'OMS. Les projets d’aménagement urbain se trouvent au cœur des enjeux de la qualité de l’air en Île-de-France. En jouant sur la configuration du bâti, des formes urbaines, mais aussi des axes routiers, cyclables et piétons d’un quartier, ils impactent la circulation de l’air et la dispersion des polluants.
Les chartes « chantier propre » sont également des outils qui permettent de réduire au maximum les émissions à la source notamment en imposant aux entreprises intervenant sur le chantier la mise en place de solutions pour limiter les niveaux de pollution à proximité du chantier. 
De nombreuses certifications comme HQE, BREEAM ou LEED accordent une place de plus en plus importante à qualification de la qualité de l’air intérieur, notamment pour réduire les antagonismes entre le confinement induit par les performances énergétiques d’isolation et la qualité de l’air intérieur. 
Quel est l’état de la qualité de l’air sur le périmètre du projet d’aménagement ? Comment limiter l’exposition à la qualité de l’air des futurs utilisateurs de l’aménagement ? Comment gérer la performance qualité de l’air intérieur des bâtiments en fonction des usages ? 

Airparif vous accompagne pour intégrer la qualité de l’air dans les projets d’aménagement urbain et réduire l’exposition des populations aux pollutions atmosphériques.


Diagnostiquer l'état de la qualité de l'air lors de la programmation et suivre l'évolution lors des phases chantier, réception puis mise en service

La connaissance de l’état de l’environnement est un des fondements de la démarche de projet urbain. Celui-ci doit composer avec l’existant, à toutes les échelles. Pour cela, un dialogue entre concepteurs et spécialistes de la qualité de l’air s’avère nécessaire. 
Airparif réalise des diagnostics de la qualité de l’air à l’échelle des quartiers lors des différentes phases de l’opération afin d’identifier les zones à enjeux et de caractériser un état objectif de la pollution particulaire (PM10 et PM2.5) et gazeuse (NO2). Cet accompagnement est réalisé à l’aide de campagnes de mesure ou sur la base des éléments cartographiques disponibles, qui vont permettre de caractériser : 

  • un état zéro en phases pré-opérationnelle et avant-projet sommaire (APS), avant toute opération de démolition, afin de caractériser la qualité de l’air initiale. Les zones identifiées comme problématiques du point de vue de la qualité de l’air devront être prises en compte dans la phase de conception pour limiter l’exposition des usagers et plus particulièrement les publics sensibles.
  • un état intermédiaire, pendant la phase chantier, pour évaluer les perturbations générées directement ou indirectement par le chantier. Sur la base du diagnostic initial (état zéro), ces mesures permettront d’évaluer l’impact des activités liées au chantier notamment au regard des préconisations définies pour limiter les émissions de polluants atmosphériques en lien avec le chantier. 
  • un état à la réception et après la mise en service des bâtiments. Airparif vous propose également des mesures d’air intérieur portant sur des polluants spécifiques (COV, dont les aldéhydes et les BTEX) afin de s’assurer de l’absence de pollution intérieure à des concentrations dépassant les valeurs réglementaires ou indicatives. 

Evaluer l'exposition à la qualité de l'air des futurs occupants de l'aménagement 

Les zones les plus exposées à des niveaux plus élevés de pollution de l’air sont généralement proches des axes routiers où peuvent se situer des établissements accueillant des populations sensibles à la pollution, tels que les écoles, crèches et terrains de sport.

A l’aide des techniques de mesure et de modélisation, des profils de concentration en fonction de la distance à la source et du type de rue, ouverte ou canyon (rue qui en raison de sa configuration encaissée empêche la bonne dispersion des polluants), peuvent être estimés dans le cadre de votre projet.
Cette modélisation, réalisée en phase de conception du projet, est une aide à la décision pour limiter l’impact de la pollution atmosphérique sur l’exposition des futurs occupants. Des actions peuvent être envisagées pour écarter les populations des zones de plus fortes concentrations. Des scénarios alternatifs peuvent être étudiés afin d’orienter les choix d’aménagement (présence par exemple d’un bâtiment écran pour protéger une cour de récréation, …).

Gérer les performances de qualité du bâtiment

Parallèlement à ces démarches environnementales, de nouvelles technologies de mesure de la pollution se développent sur le marché, se miniaturisent et se démocratisent. Il semble possible d’assurer la pérennité d’une bonne qualité de l’air intérieur sur la base des mesures acquises par des mini-stations en plusieurs points de mesure en air intérieur en s’appuyant sur la veille opérée par Airparif sur ces sujets et plus particulièrement les résultats du Challenge Airlab Microcapteur, édition 2018 et les éditions à venir.

Le développement de la technologie des capteurs permet de caractériser la qualité de l’air en temps réel. S’ils sont actuellement encore très peu précis, les technologies progressent vite. Leur implantation ne nécessite pas de manipulations compliquées, ils peuvent donc être déplacés facilement afin de caractériser des espaces différents et de façon exhaustive. L’installation de capteurs (ou mini stations) est possible en façade des bâtiments et dans des espaces intérieurs. 

Enfin, ces capteurs sont communicants, de sorte que les mesures peuvent être exploitées et transmises immédiatement. Les données de qualité de l’air intérieur pourraient être utilisées pour assurer la gestion en temps réel du bâtiment en fonction des niveaux de pollution (intérieur et extérieur) : vitesse de renouvellement de l’air, adaptation de la ventilation intérieure en fonction des niveaux de pollution, fréquence de changement des filtres… 


Sensibiliser, former, informer les parties prenantes

Airparif vous accompagne pour concevoir un dispositif innovant d’information sur la qualité de l’air, spécifique du bâtiment afin de caractériser en temps réel la qualité de l’air ambiant et intérieur du bâtiment.

Airparif propose également :

  • La rédaction d’un livret d’usages lié à la qualité de l’air. Ce guide, à destination des professionnels occupants, présentera la démarche globale initiée dès la phase de définition et conception du bâtiment (localisation des prises d’air, choix des matériaux, type de système de traitement d’air…) et les gestes et comportements à opérer pour le maintien d’une bonne qualité de l’air intérieur (maintenance, aération…). Il précisera la bonne utilisation des locaux en fonction de la destination des espaces lors de la conception du bâtiment ;
  • Une formation auprès des professionnels occupants pour présenter le livret d’usage et les sensibiliser à la problématique de qualité de l’air intérieur ;
  • Une information quotidienne (via un écran ou un panneau signalétique) sur la qualité de l’air ; un ou plusieurs espaces dédiés pourront être élaborés pour informer sur la qualité de l’air et sur les comportements à adopter à la fois pour limiter son exposition liée à la pollution chronique mais aussi lors des épisodes de pollution ;
  • Un accompagnement à la construction d’un programme de communication en fonction des publics sur la base des ressources et des outils disponibles; il pourra être proposé de faire des zooms thématiques en fonction des cibles ;
  • Faire du lien avec les autres thématiques environnementales : énergie, prévention et gestion des déchets (produits d’entretien), biodiversité (pesticides).