29 juin 2023. En cette fin de mois de juin 2023, Airparif a observé, via ses stations de mesure, une hausse des niveaux de particules en Île-de-France. Ce constat est dû à deux évènements : les fumées des feux de forêts au Canada, qui ont atteint la France le 26 juin, et les échauffourées urbaines dans la nuit du 28 au 29. Ces deux évènements n’ont cependant pas contribué dans la même proportion à l’augmentation des niveaux de particules.

Les fumées des méga-feux actuellement en cours au Canada depuis presque un mois sont arrivées en France dans la nuit du 26 au 27 juin. Le panache de fumée est tout d’abord resté en haute altitude, donc non mesurable par les stations Airparif et non présent dans la couche d’atmosphère où l’on respire. Le panache a ensuite en partie rejoint les basses couches de l’atmosphère, mais les niveaux en particules mesurées par les stations Airparif sont restés faibles jusqu’au 28 juin.

Dans la nuit du 28 au 29 juin, des niveaux élevés en particules ont été mesurés par les stations d’Airparif. Cette hausse est principalement liée aux affrontements qui se sont déroulés dans différentes villes d’Île-de-France et qui ont pris la forme d’incendies, de déclenchements de pétards et d’artifices.

Les concentrations en particules sont restées élevées dans la journée du 29 juin jusqu’en fin d’après-midi, en raison de conditions météorologiques qui n’ont pas permis la dispersion des émissions locales, ainsi que de l’impact des fumées issues des feux canadiens.
L’arrivée de vents plus soutenus dans l’après-midi du 29 juin a de nouveau permis la dispersion des particules, ce qui a limité l’impact des échauffourées de la nuit du 29 au 30 juin sur la qualité de l’air. 

Vendredi 30 juin, la région Île-de-France n’est plus située sous le panache de fumées issues du Canada, en raison de son décalage progressif vers l’est, sous l’influence d’une perturbation pluvio-orageuse en provenance de l’Atlantique.

Airparif a tenu informé les autorités et le grand public via son compte Twitter en temps réel sur l’ensemble de cette période et continue à suivre l’évolution des fumées issues des feux de forêt toujours en cours au Canada.

Airparif a travaillé avec l’observatoire SIRTA de l’Institut Pierre Simon Laplace pour les échanges techniques sur les mesures de lidar qui permettent d’analyser l’ensemble de la colonne atmosphérique à partir du sol, et ainsi de visualiser l’évolution du panache de fumées.

 

 

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